C'était à l'ombre d'un rêve, au coeur d'un désir de soleil et de silence, parmi les ombres et les danses des bateaux. Un autre port encore. Une escale à peine entrevue, perdue, disparue. Marie était un rêve, une ombre et un silence. Marie aux lèvres d'écume et de sel. Marie aux jambes douces allongées sur le triclinium, face à la mer. Marie et tous les livres qui l'entouraient, noyée dans les livres comme entre mille et une vagues. Marie au pays des merveilles. marie au pays des délices. Marie au soleil ou Marie entre les brouillards, qui se fend comme un arbre, comme un coeur, et se fond, comme une neige ou une cire, au centre du paysage, quelques mots envoyés, une lettre dans un tiroir, un écrit éphémère entre les feuillets d'un missel, un poème recopié sur la page de garde d'un ouvrage ancien. Et même c'est encore elle, Marie des graffitis, rouge comme le vernis sur les ongles des princesses, rouge comme des fruits mûrs: les cerises ou la belle et ronde tomate, Marie des fraises sauvages peut-être...
Cette photo était celle d' une ombre, Marie avait accrochée sa poupée au plafonnier pour jouer avec les formes.
Cette photo : Marie en vacances, et l'harmonie entre les corps et les colonnes donnait une force particulière à cet arrêt dans le temps, l'envie d'écrire...
Alors Marie sortait son carnet et son crayon à papier puis elle écrivait jusqu'à ce que tombe le soir. Son amant attendait et s'ennuyait aussi...
Cette photo : Marie à Bourbourg dans la demeure des Coussemaker, de lointains cousins oubliés, perdus de vue, et le graffitis rouge. Hello !
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