
En contrebas, un hangar avec une porte coulissante. A droite, un bâtiment, quelconque, neutre. Il n’a pas dû neiger depuis longtemps, des paquets blancs et mouillés glissent des toits. Ou alors, il a neigé ce matin, mais peu, de manière incomplète. Un entre deux de fin d’hiver humide.
1/ A gauche du couple - un homme et une jeune femme, deux rires, deux jambes ancrées au sol, deux talons aiguilles inadaptés, incongrus, deux bras entrelacés, un tronc d’arbre ( un pieu ?) appuyé sur le mur crépi d’une maison, et son ombre, ou la trace de l’herbe, ou la terre non recouverte par la neige. A droite, au centre d’un aplat immaculé, un puit, cube cimenté et creux qui pourrait aussi bien être un abreuvoir dans une cour de ferme.
2/ La photographie est traversée horizontalement par la ligne qui, en arrière des personnages, lie le tronc (le pieu ?) au puit (l’abreuvoir ?). Le regard va et vient.
3/ Si on plisse les yeux on découvre le géant de la montagne, seul, penché en arrière, les bras croisés sur le ventre.