Histoire de Marie

On me donne début juin, la collection des photos de famille de Marie. Bonheur et impression étrange de me trouver en possession de la mémoire d'une famille que je ne connais pas. Je sais seulement qu'elle était fille d'immigrés espagnols (Majorque, Soller) et que ses parents tenaient rue Sadi Carnot, une épicerie "Le Jardin d'Espagne" .
J'ai publié une première photo, et tous mes amis se sont mis à écrire...
Alors ce blog où l'histoire de Marie s'écrit (s'invente) petit à petit... au fil des commentaires, des messages
.
Un grand bazar ...
work in progress,

B. Chaix (juin 2010)

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Générique de fin
(avant un autre projet, certainement)


Merci à tous les amis auteurs, ce fut une belle histoire.
François a écrit un bel adieu à Marie . Je n'écrirais pas plus.

Marie , la vraie, est décédée l'an dernier, le 31 mars.

B Chaix (26 mars 2011)

mardi 20 juillet 2010

hier soir, relisant les textes, j'ai vu un passage qui manquait dans le crescendo des événements, en fait, c'est une réponse de Vinika à François, le 18 juin, " Beki était là..."donc au tout début de l'aventure.
moi je me souviens. Les anglais étaient arrivés dans la nuit et nous les attendions avec des lanternes. Ils avaient beaucoup marché dans la forêt avant de nous rejoindre. Les allemands étaient occupés sur un réseau ferrovière bombardé par les alliés. Notre groupe, celui de marie d'ailleurs, servait d'acceuil et de sauvetage des enfants juifs. Nous étions tous enfants du village, certains revenus de la ville avec la guerre, certains cachés dans la montagne, dans les chalets innaccessibles, certaines grottes non connues. Nous ravitaillons le réseau des partisans de la montagne, Marie prenait en hcarge les enfants en bas dans les villes, les amenait en train, ils devenaient les enfants des fermiers. Presque tous étaient avec nous. Et plus tard, voilà, ce sont eux, les Anglais sont arrivés avec des hommes et des femmes de chez nous, l'appel résonnait en nous, nous voulions la liberté pour notre pays, nous avions terriblement peur, mais jamais aucun de nous n'a trahi. Ils étaient beaux ces jeunes. Une jeune femme,infirmière, demeurait en permanence avec nous et on avait aménagé une forme d'hôpital dans une lointaine bergerie désafectée... Tout était désafectée. Le pays même était en désafection. Sans affection aussi. Je suis si vieille maintenant, je les ai vu, les enfants qui venaient à la messe le dimanche ; le prêtre qu iles accueillaient dans son grand presbythère, où il y avait des chambres cachées par des armoires. C'était un ancien domaine, un souterrain s'enfonçait sous la montagne. Son jardin était merveilleux, planté de simples et de fleurs parfumées.Les enfants étaient là comme dans une école de chants et de musique. Il chantait si bien, sa chorale a même fait des représentations pour les nazis. Il n'vait peur de rien le curé. Pourtant, il fût dénoncé par un jaloux.on n'a jamais su qui ! Ou on a deviné mais i ls'était sauvé! Et puis c'était trop tard, le pauvre s'est fait descendre comme u nchien devant so néglise, i lne voualit pas dire où étaiernt cachés les enfants. Les enfants étaient dans la montagne avec les Anglais, les partisans Français et ils apprenaient le chant des partisans : "amis entends tu le vol noir des corbeaux sur la plaine..."

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