Histoire de Marie. 21-
Roland de ma mémoire, je le retrouve à chaque fois dans cet album aux pages jaunies. Il s'en est allé comme un loup solitaire vers d'autres contrées, là-bas, très loin, et toujours au fond de mes nuits,s 'éloigne encore plus, d'épaisses forêts alourdissent les terres des souvenirs éparpillés, éparses les lettres enrubannées, déchirées les enveloppes aux timbres colorés, les fleurs endormies dans les herbiers des années oubliées, toutes ces fleurs qu'il m'offrait lorsque nous nous promenions. Il s'entendait si bien avec Kostro, de la même veine, des itinérants forcenés, des marcheurs du monde et des fonceurs de coeur. Mais aussi quelle inspiration, quel désir de changer le coeur des hommes égoïstes, quel idéal réinventé chaque jour! Tous deux, cigarette ou pipe à la bouche refaisait l'univers avec leurs mots quotidiens et nous adorions ça. Roland de ma jeunesse, je te laisse là, seul sous les hautes frondaisons des arbres, tu suivras le cours d'eau qui serpente entre les longue herbes, étirées vers le ciel et tu t'approcheras du château désert.
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