Histoire de Marie

On me donne début juin, la collection des photos de famille de Marie. Bonheur et impression étrange de me trouver en possession de la mémoire d'une famille que je ne connais pas. Je sais seulement qu'elle était fille d'immigrés espagnols (Majorque, Soller) et que ses parents tenaient rue Sadi Carnot, une épicerie "Le Jardin d'Espagne" .
J'ai publié une première photo, et tous mes amis se sont mis à écrire...
Alors ce blog où l'histoire de Marie s'écrit (s'invente) petit à petit... au fil des commentaires, des messages
.
Un grand bazar ...
work in progress,

B. Chaix (juin 2010)

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Générique de fin
(avant un autre projet, certainement)


Merci à tous les amis auteurs, ce fut une belle histoire.
François a écrit un bel adieu à Marie . Je n'écrirais pas plus.

Marie , la vraie, est décédée l'an dernier, le 31 mars.

B Chaix (26 mars 2011)

lundi 12 juillet 2010

les carnets de Vinika, la mémoire.


Le comptoir Lyonnais.

Je crois que c’est une photographie d’une réunion clandestine au café « le comptoir Lyonnais », au 63, avenue Alsace-Lorraine, proche de la gare SNCF, ce qui était forcément un bel atout dans le mouvement et la distribution des tracts et journaux, ainsi que pour les groupes qui circulaient. Louise Collomb était la propriétaire, elle avait offert cette pièce aux résistants, elle aidait les Anglais et les juifs. Je reconnais là Roland, Vincent, Kostro sans son bandeau ! C’était sérieux, je ne dis pas que la poésie, la photographie et le cinéma ne l’étaient pas, nous continuions à écrire, à rêver…  Mais c’était la guerre… Il y avait tant de souffrances dans le regard des émigrés réfugiés, tant de peur chez les enfants, tant de fatigues chez ceux qui devraient affronter la montagne et la marche vers la Suisse. Le réseau s’agrandissait. Des villages du Vercors  accueillaient familles entières et enfants sous de fausses identités. Les fermiers offraient de la nourriture et le logement, des prêtres s’opposaient au national- socialisme, des institutrices fabriquaient des faux papiers dans les mairies, des assistantes sociales convoyaient des enfants soi- disant malades contagieux…

La famille Guidi organise un préventorium et une entreprise, elle sauve des enfants et des parents en leur donnant du travail. « Les tilleuls » restent associés au courage et à l’abnégation des volontaires qui vivaient là. Lors de ces réunions du « comptoir Lyonnais »tous les mouvements de libération de la France étaient représentés, chacun avait droit de parole.

Peut-être tout de même que je me trompe… Des rencontres avaient lieu aussi dans des greniers, une seule réunion et tout était rangé, comme si personne n’était venu. D’autres fois les retrouvailles avaient lieu très haut dans la montagne, dans des chambres de chalet, dans des hangars, comme à la ferme d’Ambel, avec sa vue imprenable sur le vallon ; une fois ce fut à Notre Dame de Sion à Grenoble.  Je me demande quand même, cette pièce ressemble à la chambre haute du café, petite et poussiéreuse, c’est l’heure de fumer la pipe, tabac anglais, le bonheur et du vrai café ! La détente avant d’aller faire sauter les voies de chemins de fer ! 

1 commentaire:

  1. Bonsoir,
    Cette photo a été prise dans un chalet des Chantiers de Jeunesse Français, service semblable au scoutisme instauré à partir de 1941 pour remplacer le service militaire supprimé par l'occupant Allemand. On peut voir à droite sur la poutre ''URA'' mot coupé, qui est à mon avis JURA, on aperçoit aussi des dessins sur les murs, fais par les jeunes aux chantiers. Le jeune au premier plan à gauche à sur sa veste au niveau de sa poitrine l’insigne générale des Chantiers de Jeunesses. J'espère que ces informations vous serons utiles. Thomas - asscociation Dissidence44

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