Le cycle de Roland.
Novembre 1956. La mort ou la disparition de Roland ?
« Par quel aveuglement avons-nous fait comme si le communisme n’était pas une névrose ? » Pierre Emmanuel. Décembre 1956.
Abandonné par les occidentaux, écrasé par les chars et l’armée du pacte de Varsovie, le peuple de Hongrie qui avait suivi la révolte de Varsovie a vu son soulèvement se terminer dans un bain de sang et de honte.
Nous avons appris avec un grand chagrin le décès de « Pédra », Jean-Pierre Pédrazzini suite aux blessures qu’il a reçues lors des combats de Budapest, ainsi que celui de son ami Roland dont on ne nous a pas communiqué le nom de famille, journaliste et photographe comme lui, en mission pour Paris-Match sur le terrain de l’insurrection de Budapest. Roland était à demeure à Budapest et travaillait avec les intellectuels du cercle de « Petôfi » grand poète Hongrois.
Tous deux ont reçu des balles alors qu’ils aidaient des blessés à se protéger des tirs des miliciens. Opéré et apatrié en urgence, « Pedra » est mort à l’hôpital. Le corps de Roland a disparu, il avait été admis à l’hôpital de Budapest et opéré en même temps que son ami. Mais nous n’avons pu en apprendre plus.
Nous apprenons à l’instant que de grands intellectuels Français comme Sartre, Beauvoir, Prévert, Roy, ont déchiré leur carte du parti communiste et que certains en Europe : Angleterre, Italie par exemple, ont totalement rompu avec le marxisme.
Le 4 novembre 1956 le rideau de fer s’est refermé sur la Hongrie, 20 000 morts, jeunes, étudiants, journalistes, écrivains, ouvriers, 160 000 réfugiés qui ont tout perdu.
L’occident persiste à se taire. « Radio Europe Libre » a menti : personne n’a secouru le peuple Hongrois !
"Sur le Dieu des Hongrois
Nous le jurons,
Nous le jurons,
Que nous ne serons esclaves
Plus longtemps ! "
Sandor Petöfi
Rendons témoignage et justice à tous ces éprouvés qui ont lutté dans l’honneur pour leur liberté et pour leur patrie.
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