Histoire de Marie

On me donne début juin, la collection des photos de famille de Marie. Bonheur et impression étrange de me trouver en possession de la mémoire d'une famille que je ne connais pas. Je sais seulement qu'elle était fille d'immigrés espagnols (Majorque, Soller) et que ses parents tenaient rue Sadi Carnot, une épicerie "Le Jardin d'Espagne" .
J'ai publié une première photo, et tous mes amis se sont mis à écrire...
Alors ce blog où l'histoire de Marie s'écrit (s'invente) petit à petit... au fil des commentaires, des messages
.
Un grand bazar ...
work in progress,

B. Chaix (juin 2010)

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Générique de fin
(avant un autre projet, certainement)


Merci à tous les amis auteurs, ce fut une belle histoire.
François a écrit un bel adieu à Marie . Je n'écrirais pas plus.

Marie , la vraie, est décédée l'an dernier, le 31 mars.

B Chaix (26 mars 2011)

dimanche 1 août 2010

le cycle de Paul, l'histoire de ses prénoms.


La vie comporte certaines phases particulières qui déconcertent ou intriguent. Dans le cas de notre ami Paul, il y eut dans sa petite enfance deux répétitions singulières d’un fait similaire. Lors de la déclaration de sa naissance, à la mairie, son parrain Paul était si fier de ce petit être dont il aurait la charge qu’il sautillait bientôt de joie dans les rues. À la secrétaire qu’il connaissait bien il racontait que l’accouchement s’était bien passé, que la maman était si belle,   que c’était lui le parrain, qu’il avait fêté cela au café avec ses amis avant de venir… Au moment d’inscrire les prénoms il dit naturellement : Paul (comme lui) Ferdinand, François. Puis il emporta le document qu’il remit à la maman. Celle-ci, interloquée, lui expliqua qu’il y avait erreur, que c’était Ferdinand, Paul, François mais il était trop tard pour changer.

Ensuite, quelques mois plus tard, au moment du baptême, le prêtre officiait avec beaucoup de zèle et d’une voix forte, annonça  qu’il baptisait au nom du Père du Fils et du Saint- Esprit l’enfant Paul nouvellement né et qu’il le plaçait sous la direction spirituelle de saint Paul. Marguerite le tirait par son habit, lui disait «  il y a erreur, c’est Ferdinand ! » Le prêtre n’en avait cure ! Il expliqua ensuite à la famille ébahie que Paul était plus porteur que Ferdinand, que ça faisait plus français !  Toujours est il qu’à l’école, et dans les papiers officiels, ainsi qu’à l’église,   l’enfant s’appelait Paul alors qu’à la maison, tous l’appelaient Ferdinand. Marguerite avait eu un grand – père adoré qui s’appelait ainsi, et puis, elle trouvait que Ferdinand avait été un grand roi de Castille, un homme pieux et exemplaire. 

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